Mardi 13 octobre 1914. (…) tous les Gantois sont convaincus que cette occupation de leur ville par la soldatesque teutonne est une chose purement passagère…

Marc Baertsoen (1929)

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Robert Brasillach: Notre avant-guerre (1933, Ndlse vert.: Onze vooroorlogse tijd, 1971), gecit. ed. Oeuvres complètes, t. VI (1964), p. 158

Le charme de Gand

De Franse dichter, romancier en essayist Robert Brasillach (1909-1945) schetst de charme van de stad door de ogen van de bezoeker die vanuit hotel Saint-Georges terugkijkt op Gent zoals het er voor Jan van Eyck in de arbeiderswijken rond het Gravensteen moet uitgezien hebben.

Le charme de Gand n'est pas le même que celui de Bruges, mais la beauté de l'ancienne ville est aussi grande. Nous errions à travers les quartiers ouvriers, pauvres et sales, riches d'une beauté si sévère, et sur le Quai aux Herbes [Graslei], où se succèdent les plus nobles et les plus belles maisons de marchands du monde.

C'était devant nous un bourg vivant et charmant, une province d'un autre siècle, miraculeusement fixée, miraculeusement préservée, mais toujours peuplée des personnages courtois et solides chers aux Van Eyck et Roger de la Pasture. N'allions-nous pas voir surgir, de la fenêtre de cette maison dentelée, de notre hôtel Saint-Georges, qui est hôtel depuis le quinzième siècle, une vierge ronde, un bourgmestre sage, ou voir courir, dans ces rues pavées, une vieille sous un fagot, un petit chien, comme dans le tableau du plus grand des Flamands, que nous admirions à Bruxelles et à Anvers, Bruegel l'Ancien? Au claquement des sabots de cheval, nous fermions les yeux, et nous les rouvrions sur Gand le vieux, "Gent de oude", où la vie n'a pas changé, où les mêmes commerces s'abritent dans les mêmes boutiques, et où, autour du "Steen" des comtes de Flandre, les personnages des peintres d'autrefois sont installés pour l'éternité, placides, avec leurs filles aux grosses chevilles.

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[Auteurs] Brasillach, Robert